Et une p’tite rando de plus à notre actif !
Dimanche, 3h00, je suis réveillé par les hurlements des réveils… oui j’en ai 3, sait-on jamais. Ce n’est pas une heure pour aller travailler mais, quel bonheur, pour aller arpenter les sentiers sauvages, qui plus est pour un nouvel itinéraire. Il n’en faut pas plus pour me sortir des draps avec enthousiasme, avaler un bol de Choco pops… Mmmmm et passer prendre Djam. Le rendez vous était fixé ce matin là à 4h00 pétantes, j’y serai. Pourquoi un horaire si matinal ? Pour deux raisons, on avait prévu de marcher très longtemps et puis on est un peu tarés !
Nous voilà partis pour la centrale de Pradières, proche d’Auzat, point de départ du chemin qui devait nous mener tout d’abord à l’étang d’Izourt puis à l’étang Fourcat.
Nous arrivons sur les lieux à 5h30 sous une pluie battante et un bel orage, la guigne. Le temps de nous préparer il était 6h. Nous avons finalement attendus à l’abri jusqu’à 6h30 que le temps devienne plus clément… ce qui par chance se produisit.
Départ donc avec le lever du jour et de la motivation à revendre.
Nous laissions derrière nous (pas pour longtemps) un nuage de brume sur la vallée d’Artiès
Après 1h30 de montée, tout d’abord dans la forêt, cette dernière faisant progressivement place aux herbages et escarpements rocheux dans lesquels sont nichés de nombreux orris, se dévoile enfin l’étang d’Izourt (d’un niveau relativement bas) et son fameux barrage dont l’équipe italienne qui le construisit fut frappée par une catastrophe meurtrière dont il demeure d’ailleurs les ruines des baraquements
La brume nous a rattrapé et va bientôt investir tout le cirque de l’étang et avec elle cette atmosphère étrange et envoutante…
… je le concède emmerdante car elle nous a quand même privé de la beauté des lieux.
Vue de l’étang en partie gelé
Le couloir de la Caudière qui devait nous mener aux étangs Fourcat…
Gros plan sur le couloir
Après une petite pause collation/contemplation, nous partons en direction du couloir avec la ferme intention d’atteindre le col et ainsi poursuivre jusqu’aux étangs Fourcat nichés derrière ce dernier. Nous contournons donc l’étang par la rive droite non sans difficultés et quelques frayeurs dues aux nombreux couloirs d’avalanches le surplombant.
Parvenus côté sud, il nous restait à franchir deux torrents en partie dissimulés sous la neige, dans un desquels Djam s’est d’ailleurs enfoncé jusqu’au cou, avant de prétendre « attaquer » le couloir pour de bon.
Nous avons donc commencé à progresser à tâtons dans cet immense couloir envahi par la brume en s’enfonçant généreusement dans l’épaisse couche de neige. Finalement, dans un brouillard à couper au couteau, encerclés par des couloirs d’avalanches menaçants et ne connaissant pas au préalable l’itinéraire précis nous décidâmes de rebrousser chemin, non sans déception mais soucieux de rentrer indemnes. Nous retenterons avec des conditions plus clémentes ou avec un équipement adéquat.
Nous voilà donc sur le chemin du retour avec à nouveau ces torrents à traverser dont le premier sera d’ailleurs prétexte à une pause.
La cascade du torrent de Petsiguer
Djam prenant la pause
Le belvédère sur le côté sud de l’étang
Les rayons du soleil filtrés par la brume créent une lumière irréelle sur l’étang le temps d’un instant, un joli réconfort…
Un dernier coup d’œil sur l’étang et nous voilà sur le chemin du retour quittant avec regret ce lieu superbe, mais jurant d’y retourner aussitôt que la neige ne sera plus qu’un souvenir hivernal.