Le weekend dernier nous nous sommes retrouvés à 5 copains pour la désormais traditionnelle rando de la rentrée, initialement prévue dans les Hautes Pyrénées pour réaliser l’ascension du Vignemale. Les mauvaises conditions météo annoncées nous ont finalement décidés à nous rendre dans le Couserans, en Ariège, pour gravir le Mont Valier après un bivouac à l’étang Rond.
Fidèles à nos habitudes nous sommes partis ultra chargés, avec de quoi tenir au moins une semaine en haute montagne.
Après quelques courses au marché de Saint-Girons nous rejoignons le Pla de la Lau et la Maison du Valier, départ de la rando, dans la vallée du Ribérot.
Altitude : 927 mètres.
Le ciel est légèrement voilé et il fait très lourd lorsque nous nous mettons en marche.

Quelques minutes après le départ, une passerelle enjambe le ruisseau du Ribérot pour filer rive droite en sous bois, dans une superbe hêtraie.



1h30 plus tard, le chemin passe près de la cascade de Nérech. Un bon prétexte pour une pause !





L’étang Rond (1929 mètres) est atteint après 4 heures de marche et nous trouvons un petit emplacement de bivouac pas trop mal pour nos deux tentes. A ce moment un dilemme se pose : via ferrata ou mojito by Antonio ? Après une longue rapide réflexion nous choisissons à l’unanimité la seconde option.
La via ferrata des Estagnous était en effet l’un de nos objectifs, mais nous avons préféré nous préserver pour l’ascension du lendemain.

Je ne résiste pas à faire quelques brasses tellement l’eau est limpide, mais elle est aussi très froide ! Ce sera une courte baignade.

Comme annoncé à la météo, de gros nuages traversent le ciel, mais il ne tombera pas une goutte de pluie, nous aurons seulement droit à un petit coup de tonnerre.




Après une courte nuit nous levons le camp à 5h00 pour profiter des lumières de l’aube. Le ciel est partiellement voilé et il fait déjà très doux.
45 minutes plus tard nous rejoignons le refuge des Estagnous, à 2246 mètres d’altitude. Tout est calme, ça dort encore. Nous en profitons pour poser les sacs et après une petite pause nous entamons la montée finale vers le sommet.
Une fois n’est pas coutume, on se plante sur l’itinéraire et on vient butter sous une muraille en rocher pourri… Heureusement le bon chemin est vite retrouvé.

Nous parvenons au col de Faustin avec les premières lueurs, l’ambiance est fabuleuse, et cela nous donne un coup de fouet pour gravir les derniers mètres qui nous séparent du sommet.

Seuls au sommet, nous profitons au maximum du spectacle qui nous est offert.



Au creux de la face nord-est du Valier se cache le glacier d’Arcouzan, qui a la particularité d’être le plus oriental des Pyrénées, et le seul d’Ariège. Il est aussi l’un des plus petits et le seul qui se situe dans un massif à moins de 3000 mètres d’altitude.
Une autre de ses particularités est qu’il est l’un des rares glaciers, sinon le seul des Pyrénées à ne pas régresser, en tout cas pas aussi rapidement que les autres glaciers de la chaîne, du fait notamment de sa situation. Enfin, son accès est difficile voire périlleux.
Je vous invite vivement à vous rendre sur ce blog où sont recensées et décrites en détail 3 variantes d’accès au glacier. Ce sera d’ailleurs le but d’une future rando en Couserans !
Précision de l’auteur du blog :
Les accès par la vallée d’Estours sont dangereux. Même par temps clair, on hésite sur le cheminement. Faire attention au brouillard qui peut arriver très vite dans ce coin.







J’ai profité d’avoir un peu de temps pour monter au Petit Valier, accessible en quelques minutes depuis le col de Faustin.
















C’est toujours un plaisir de faire l’ascension de ce sommet mythique, d’autant plus avec une super équipe ! La prochaine fois nous ferons la variante par le col de Pécouch et le chemin de la Liberté.
L’itinéraire de la rando :