Malte, le cœur de la Méditerranée


Malte est une terre de contrastes : le plus petit état d’Europe est aussi le plus peuplé. Alors paradoxalement, pour arpenter cette petite île de 27 kilomètres du Nord au Sud, il faut souvent beaucoup de temps.

Les rares routes sont embouteillées en permanence, surtout aux heures de pointe, car elles desservent presque toutes les villes. Mais c’est aussi ce que j’aime : dès mon arrivée à l’aéroport, il me suffit de monter dans un bus pour plonger aussitôt dans la chaleureuse ambiance maltaise.

Je descends au St Julian’s Bay Hotel, un trois étoiles et demi, qui est une des premières curiosités locales : il dispose de chambres à 25 € la nuit alors qu’il se trouve idéalement placé sur Main Street. Je ne suis qu’à une dizaine de minutes à pieds du casino où se retrouvent les plus grands joueurs du poker en ligne pour des tournois « live » qui durent plusieurs jours. Et surtout, j’ai une vue imprenable sur la baie de Balluta.

Pour me rendre à La Valette, je récupère le mini-ferry de Sliema : pour 2,50 €, il ne faut que 5 minutes pour faire le trajet en profitant d’un panorama incroyable. Comme à chaque fois que je viens ici, je suis agréablement surprise par la gentillesse et le sens de l’accueil des chauffeurs et des habitants : ils ne sont jamais avares de renseignements. Il est littéralement impossible de se perdre, il y a toujours quelqu’un disposé à vous orienter.

Dans les rues de la capitale, j’admire les bâtiments préservés qui datent de l’époque des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ses deux siècles et demi d’histoire ont laissé de véritables trésors architecturaux comme la co-cathédrale Saint-Jean à la richesse exubérante.

Je renonce à louer un scooter ou une voiture : très proches de la Sicile (33 kilomètres à peine), les maltais sont visiblement influencés par la conduite « à l’italienne ». Sans compter que les routes sont très étroites et qu’il faut rouler à gauche ! Un peu trop risqué donc pour un séjour de rêve.

Je privilégie donc les taxis, et…l’eau. Il y a beaucoup moins de bateaux disponibles en cette période de l’année, mais il y a encore quelques compagnies ouvertes. Ce n’est pas la même effervescence qu’au printemps ou en été, quand tout l’archipel est envahi de kayaks loués par les touristes, mais ces traversées plus paisibles ne sont pas sans charme.

Prendre un taxi à Malte est une aventure en soi : il faut être capable de marchander pour négocier le prix du trajet avant de monter dans la voiture. Ici, les compteurs sont purement décoratifs ! Je crois que je n’ai jamais vu un chauffeur prendre la peine de l’utiliser… Les touristes naïfs peuvent facilement se faire abuser s’ils ne connaissent pas ces coutumes : arrivés à destination, ils doivent régler des montants terriblement élevés pour s’acquitter du prix de la course. Mais au moins ils sont courtois : Ils vous expliqueront toujours où aller et comment y aller. Vous ne vous sentirez jamais perdu.

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Photo : esyckr